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10 questions à Christine Deaudelin, joueuse de la Force

10 questions à Christine Deaudelin, joueuse de la Force

17 juillet 2023

Texte de GENEVIÈVE MARTINEAU en collaboration avec VINCENT GRONDIN

Qu’ont en commun le hockey et l’érable ? Tous deux représentent des éléments emblématiques de notre pays, le premier étant notre sport national et le deuxième faisant rayonner notre nation partout sur la planète. Il n’en fallait pas plus pour qu’un nouveau partenariat voie le jour. C’est ainsi qu’en novembre 2022, la marque Érable du Québec est devenue un des partenaires majeurs de la Force de Montréal. Cette toute première équipe féminine professionnelle de hockey au Québec a rejoint la ligue Premier Hockey Federation aux côtés de six autres clubs féminins pour sa première saison en 2022-2023.

La particularité de cette équipe féminine est que les parties se déroulent dans plusieurs régions. Au Québec, la Force a joué, entre autres, à Sept-Îles, à Rimouski, à Rivière-du-Loup, à Québec, à Saint-Jérôme et à Montréal. Lors de son arrêt au Centre Premier Tech à Rivière-du-Loup, un événement « Cabane à sucre » battait son plein afin de faire vivre aux partisans ce partenariat unique hockey-érable. L’équipe de l’InfoSirop s’est entretenue avec le numéro 17, Christine Deaudelin, joueuse défensive originaire de Beloeil en Montérégie.

1 – Christine, d’où vient ta passion pour le hockey ?

Le hockey est entré dans ma vie grâce à mon frère avec qui je jouais au mini-hockey. Évidemment, j’étais dans les buts puisque mon frère est plus vieux ! Je suis juste tombée en amour avec le sport. J’ai commencé à jouer à 7 ans et, encore à 25 ans, je joue au hockey tous les jours.

2 – Quelle a été ta réaction lorsque l’on t’a proposé de rallier les rangs de la Force ?

J’ai été surprise, car j’avais un autre emploi lorsque l’annonce a été faite. Quand j’ai été appelée, j’étais tellement contente qu’on pense à moi pour faire partie de l’histoire du hockey à Montréal. Ç’a été un oui, sans hésiter !

3 – Quelle est la relation entre les joueuses dans cette toute jeune équipe ?

Je connaissais quelques joueuses avec qui — et contre qui — j’ai joué pendant longtemps. Tout le monde s’entend bien, tout le monde a le même objectif. Juste de pouvoir jouer au hockey de façon professionnelle, c’est un grand pas pour le sport féminin au Québec et au Canada, c’est ça qui est le fun aussi !

4 – La Premier Hockey Federation est une ligue où les joueuses d’élite ont enfin la possibilité de gagner leur vie en pratiquant leur sport. Qu’est-ce que ça signifie pour toi ?

Ça signifie qu’on peut enfin se concentrer sur nos entraînements et ne pas avoir à se soucier de quitter notre travail plus tôt pour aller pratiquer. Comme les gars, on peut enfin gagner notre vie avec le hockey. Faire ce qu’on aime, c’est ce qui est incroyable, on travaille tellement fort !

5 – Maintenant que tu joues au hockey professionnellement, te reste-t-il d’autres rêves ?

Évidemment, le rêve olympique est toujours là. C’en est un qu’on n’abandonne jamais. Maintenant, avec l’arrivée de la ligue professionnelle, ça donne l’occasion à plusieurs jeunes joueuses de viser autre chose que les Olympiques. Quand j’étais jeune, on n’avait pas ça comme modèle. La ligue professionnelle, c’est sûr que c’est un rêve réalisé. Il y en a d’autres. Peut-être gagner la coupe, ça serait plaisant aussi !

6 – On nous a informé que tu aurais des origines acéricoles. Est-ce vrai ?

Mon père et mon grand-père ont construit la cabane à sucre à Sainte-Christine, en Montérégie, à la fin des années 1990. Mon père, lui, a grandi sur une ferme. C’est une passion, l’acériculture, qui s’est transmise dans la famille de génération en génération. On y allait chaque temps des sucres pour aider et se promener en quatre roues. C’était une petite cabane à sucre privée où l’on produisait notre propre sirop d’érable, mais elle a été vendue.

7 – L’érable, c’est donc un produit que tu connais bien ?

Bien oui ! (rires).

8 – En tant qu’athlète, est-ce que tu consommes l’érable différemment ?

Souvent, au lieu de mettre du sucre dans les recettes, je vais mettre du sirop d’érable. C’est un sucre naturel, c’est meilleur pour le corps et la santé. Par exemple, je fais un gâteau au fromage avec du coulis de fraises et au lieu du sucre, je mets du sirop d’érable. Ça vient agrémenter le tout. Le sirop d’érable, je mange ça à la cuillère !

9 – Comment as-tu réagi quand tu as su qu’Érable du Québec était l’un des principaux partenaires de l’équipe ?

Honnêtement, je suis partie à rire ! Ma famille possédait une cabane à sucre. Quelles étaient les chances qu’Érable du Québec soit partenaire de l’équipe ?! C’est merveilleux, l’érable, c’est tellement une bonne source d’énergie naturelle ! Je suis contente, car ça me ramène à mes racines, à ma jeunesse. J’ai même apporté à l’équipe une canne de sirop d’érable de ma cabane !

10 – En terminant, quels sont tes plans pour la saison des sucres qui s’en vient ?

Ça fait longtemps que je suis allée à la cabane à sucre, mais si j’ai l’occasion d’aller à la cabane que nous avons vendue, c’est certain que j’aimerais ça. C’est une journée qui nous permet de nous déconnecter de nos appareils, parce que le réseau ne rentre pas là-bas. On se connecte plutôt avec la nature, notre environnement, nos racines. C’est vraiment une journée juste pour relaxer. C’est ça qui est le fun !

Texte publié dans l’InfoSirop – printemps 2023