Barils en plastique ou en acier inoxydable ?

Barils en plastique ou en acier inoxydable ?

9 janvier 2023

Acériculteurs et acéricultrices, dans cette chronique, un spécialiste répond à l’une de vos questions en vous offrant une information juste et pratique, l’objectif étant de vous aider dans la gestion quotidienne de votre entreprise.

Question de Dominic, acériculteur de l’Outaouais :

« Comment savoir s’il est préférable d’acheter des barils en plastique ou en acier inoxydable ? »

Réponse de Simon Forest, chargé de projets, développement et recherche appliquée aux PPAQ :

Plastique ou acier inoxydable ? Allons voir ce que disent la science et nos données. Cette année, la flotte de barils de l’industrie acéricole québécoise est constituée d’environ 64 % de barils en acier inoxydable, de 31 % de barils en plastique et de 5 % d’autres types de contenants. Malgré le fait que les barils en plastique soient deux fois moins nombreux, ce sont dans ces derniers que l’on a détecté le plus de contaminations microbiennes : 1,71 million de livres de sirop d’érable livrées dans ces barils ont été classées contaminations microbiennes contre 1,09 million de livres dans ceux en acier inoxydable.

En 2006, le Centre ACER a publié une étude qui ne démontre aucune différence significative au niveau du risque de contamination microbienne entre les types de barils lorsque ceux-ci étaient neufs et à leur première utilisation. Ensuite, un sondage, réalisé par le Centre ACER en 2022 auprès de producteurs et productrices acéricoles ainsi que d’acheteurs, a relevé que les barils en plastique étaient moins appréciés par l’industrie en raison notamment de la perception de risque de contamination microbienne plus élevée.

Malgré tout, encore aucun lien de causalité n’a été démontré officiellement entre l’augmentation du risque de contamination microbienne et le type de barils. Les hypothèses les plus probables expliquant les observations effectuées sur le terrain mettent en cause la porosité et la densité des plastiques actuellement utilisés dans la production de ces contenants. Le plastique rendrait difficiles leur nettoyage et leur assainissement, en comparaison à l’acier inoxydable.

Finalement, il est important de rappeler que peu importe votre choix de type de barils, la meilleure manière d’éviter les contaminations microbiennes dans le sirop d’érable reste de mettre en application les bonnes pratiques d’assainissement et de nettoyage des barils, en plus de maintenir un environnement de production avec des standards d’hygiène et de salubrité élevés.

Pour plus de renseignements concernant les bonnes pratiques d’assainissement et de salubrité, des formations sont offertes en s’inscrivant sur la plateforme uplus.upa.qc.ca :

– Sirop d’érable de qualité, du Centre ACER ;

– Salubrité et assainissement pour améliorer le rendement et la qualité du sirop d’érable, du Centre ACER.

 

Nous vous invitons à nous transmettre vos questions afin que nous puissions y répondre dans le prochain numéro. Envoyez votre question à Caroline Cyr, rédactrice en chef, à [email protected].

Texte publié dans l’InfoSirop – Automne 2022