Rien de réglé pour l’acériculture en forêt publique. Le gouvernement entretient l’incertitude dans les régions.

31 janvier 2023

Les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) profitent de la reprise des travaux parlementaires pour rappeler au gouvernement du Québec que la filière acéricole attend toujours les orientations du ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF) sur l’acériculture en forêt publique. Le manque de prévisibilité dans la gestion de l’érable québécois jette une incertitude sur l’ensemble de l’industrie de l’érable alors que celle-ci connaît une croissance soutenue ces dernières années.

« Les producteurs et productrices acéricoles commencent à perdre patience. Ça fait maintenant deux ans que le gouvernement du Québec nous fait attendre. Pendant ce temps, les régions acéricoles sont obligées de mettre des dossiers d’agrandissement d’érablière et d’ajouts d’entailles sur la glace. C’est une situation inacceptable alors que du côté de l’industrie forestière, on continue à couper les érables sans se soucier du potentiel acéricole. La ministre Maïté Blanchette-Vézina doit rendre public le Plan directeur pour le développement de l’acériculture en forêt publique qui est sur son bureau depuis plusieurs mois », témoigne Luc Goulet, président des PPAQ.

Rappelons que les PPAQ sont en discussion avec le MRNF depuis l’automne 2021. Après le dépôt officiel du Plan directeur en mai 2022 et une consultation publique en juillet 2022, le gouvernement n’a toujours pas fait connaître ce qu’il entend faire pour l’acériculture en forêt publique.

Protéger 200 000 hectares pour préserver le potentiel acéricole du Québec

L’acériculture est en pleine croissance. L’industrie doit pouvoir planifier sur les court, moyen et long termes les hectares en forêt publique qui seront mis en exploitation dans les prochaines années. Il faut attendre 50 ans avant qu’un érable atteigne la maturité nécessaire pour être mis en production. Le gouvernement a donc la responsabilité de préserver les forêts publiques contre les coupes de l’industrie forestière avant qu’il ne soit trop tard.

« Protéger 200 000 hectares, c’est une demande raisonnable. On demande de protéger ces superficies sur les 60 prochaines années. En comparaison avec l’industrie du bois, cela ne représente que 6 % de leurs besoins d’approvisionnement en feuillus durs sur cinq ans. Préserver le potentiel acéricole n’empêchera pas de faire de la récolte de bois. Il faut simplement adapter nos types de coupes pour assurer la pérennité des érablières », ajoute monsieur Goulet.

La production de sirop d’érable offre des bénéfices écologiques et économiques

Rappelons que la production de sirop d’érable permet de séquestrer 744 000 tonnes métriques de carbone par année, ce qui représente le retrait de 222 000 véhicules des routes chaque année. Elle offre des services écologiques d’une valeur de 1,6 milliard de dollars par année en plus de protéger la faune et la flore.

L’acériculture profite aussi à l’économie des régions. 12 583 emplois équivalent temps plein dépendent de cette activité. Elle contribue à la hauteur d’un milliard de dollars au PIB du Québec et du Canada et apporte des revenus de taxations de 235 millions de dollars.

 

À propos des Producteurs et productrices acéricoles du Québec et de la marque Érable du Québec

Les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) représentent les intérêts de 13 300 acériculteurs et acéricultrices et de plus de 8 000 entreprises acéricoles. Le Québec assure en moyenne 72 % de la production mondiale de sirop d’érable et exporte dans une soixantaine de pays.

ppaq.ca – @AcericoleQc

Galerie photos

Dossier économique et statistiques acéricoles

 

Demandes d’entrevue :      Joël Vaudeville

Directeur des communications corporatives

514 603-0728

[email protected]