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Francis Roy

Président
Beauce

Le printemps, on pourrait l’appeler l’homme des sept lieux puisque Francis Roy, acériculteur à Saint-Côme, en Beauce, se promène sans arrêt entre ses multiples sites de récolte d’eau d’érable. Saint-Louis, Saint-Zacharie, Sainte-Aurélie et Saint-Côme voient passer et repasser sans cesse ce jeune entrepreneur dans la mi-trentaine ainsi que son associé et beau-frère, Dominique Pépin. En plus de leur érablière, ils gèrent une entreprise d’installation d’érablières et de déboisement, ce qui fait qu’ils emploient à temps plein huit personnes.

un entrepreneur dans l’âme

En 2008, Francis a le désir de briser la routine de ses emplois en construction et en usine. Appréciant le travail en forêt, il s’associe à son beau-frère et tous deux se lancent en acériculture avec l’achat d’une érablière de 28 000 entailles, soit celle du père de son associé. Ainsi, à seulement 23 ans, il devient acériculteur et son propre patron. Toutefois, pendant les deux années suivantes, les deux hommes continueront de travailler à l’extérieur tout en faisant rouler leur entreprise acéricole. « Dominique travaillait à l’usine la semaine et à l’érablière la fin de semaine, et moi je faisais l’inverse. On s’échangeait ça! », se remémore avec fierté Francis. Rien ne semblait arrêter ces deux jeunes acériculteurs. Ainsi, quelques mois après l’achat de leur érablière, ils en achètent une autre de 5 000 entailles. Ils maintiennent le cap des acquisitions au rythme d’une érablière tous les 2 ou 3 ans pour se rendre aujourd’hui à 72 000 entailles sous régie biologique.

 

la force du travail d’équipe

À sa quatrième année comme acériculteur, un défi particulier entrave ses plans : sa deuxième fille, Anna, naît prématurément à 27 semaines en plein temps des sucres. Déjà parents de Julia, 4 ans, Francis et sa conjointe Marie-Michèle doivent être constamment au chevet de leur tout petit bébé pendant que les érables coulent. « Je finissais ma journée à l’érablière à faire bouillir, je me rendais à Québec au Centre des grands prématurés à une heure de route. Le lendemain matin, je retournais à la cabane pour recommencer à bouillir. Je ne sentais pas la fatigue », explique-t-il, encore surpris par sa résilience. Son énergie pour continuer provenait de sa passion pour son nouveau métier, de sa foi en son projet et de la solidarité de sa famille et de son beau-frère. « C’est dans ce genre d’épreuve qu’on est content d’avoir un couple solide et un aussi bon associé. »

 

 

 

le porteur de ballon pour les acériculteurs

« Ce que j’aime de mon poste de président, c’est que je suis à jour au moment présent. Les gens m’appellent le soir, ils m’écrivent sur Messenger. Ensuite, je regroupe tous leurs commentaires et j’apporte ça. Je me vois un peu comme leur porteur de ballon ».

C’est en ces termes que Francis Roy décrit son rôle de président qu’il endosse depuis 2019. Son implication syndicale, qui remonte à 2014 comme administrateur de son syndicat, il la doit en partie à un membre sortant qui l’a encouragé à se présenter pour prendre sa place. D’ailleurs, Francis est assez convaincu que, pour amener des acériculteurs et acéricultrices de la relève à s’engager, il faut que d’autres producteurs agissent un peu comme des mentors parce que les jeunes doivent aussi prendre part aux décisions : « Il n’y a jamais quelqu’un qui va lever la main par lui-même pour dire qu’il veut être administrateur. Ça prend des producteurs pour encourager les jeunes à se présenter. »

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Justin Plourde