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François Béliveau

Président
Montérégie-Ouest

« L’Érablière Saint-Henri est située sur le chemin Saint-Henri à Sainte-Marthe… Sainte-Marthe-tout-court !, précise l’acériculteur avec humour. Très souvent, mes barils de sirop d’érable se retrouvent dans une autre Sainte-Marthe qui possède un rang Saint-Henri… »

De Warwick à Sainte-Marthe en passant par Saint-Hyacinthe

Cette entreprise familiale en exploitation depuis 1998, dirigée par François Béliveau et sa femme Marie-Claire, se diversifie dans plusieurs domaines : la production de sirop d’érable avec leurs 18 000 entailles, les repas dans leur cabane à sucre de 80 places, la confection de 200 repas pour les écoles de la région, ainsi qu’un service de traiteur. L’étincelle de cet acériculteur a jailli très tôt dans sa vie, puisque dès l’âge de 6 ans, il aidait son grand-père à faire les sucres. « Avec nos 120 chaudières, on recueillait l’eau d’érable, qu’on faisait bouillir dehors, et ma grand-mère finissait le tout dans la cave. Probablement que le sirop n’avait pas tout à fait 66 °Brix », ajoute-t-il à la blague. Lorsqu’il quitte son Warwick natal pour l’Institut de technologie agroalimentaire du Québec à Saint-Hyacinthe, l’érable restera un doux souvenir, jusqu’au jour où son emploi de fromager dans l’usine d’une grande coopérative laitière l’amènera dans la région du Suroît, à l’ouest de Montréal. Il y rencontrera Marie-Claire, sa future femme.

Des débuts houleux n’altèrent pas sa passion

Sa flamme pour le sirop d’érable se ravivera en prêtant main-forte à son futur beau-père qui exploite alors quelques centaines d’érables sur une terre en location à Sainte-Marthe. En 1997, il achète cette même terre qui compte 3 000 entailles. Mais François voit grand. Ce même automne, il installe 15 000 nouvelles entailles, en plus de remettre à neuf les 3 000 entailles existantes. De plus, sa cabane à sucre commerciale familiale ouvre officiellement ses portes. Le couple a le vent dans les voiles. À peine quelques mois plus tard, le verglas frappe le sud-ouest du Québec… et frappe fort l’Érablière Saint-Henri. « On a dû tout recommencer, mentionne François en se remémorant ces débuts extrêmement difficiles. En plus, en 2000, j’ai dû me battre devant la RMAAQ pour au moins obtenir 1 $ la livre pour mon sirop d’érable. » Même si son projet a démarré en 1997-1998, le couple a dû continuer de travailler à l’extérieur plus longtemps que prévu afin de couvrir toutes les dépenses.

Une relève bien assurée chez les Béliveau

Depuis l’an 2000, François et Marie-Claire vivent à temps plein leur rêve acéricole, rêve qu’ils ont maintenant transmis à leurs quatre enfants et peut-être, qui sait, à leurs sept petits-enfants. D’ailleurs, tous les enfants s’investissent dans l’entreprise familiale, au plus grand bonheur du patriarche. « Trois des enfants travaillent avec nous à temps plein et l’autre participe activement durant la saison des sucres », précise François avec fierté. Tous jouent un rôle particulier : Jean-François s’occupe de la production et de la gestion de la forêt, Marie-Josée est responsable de la cuisine, quant à la plus jeune, Mireille, elle gère le service à la clientèle avec les écoles et le côté traiteur. La relève semble bien assurée à l’Érablière Saint-Henri !

Près de 25 ans d’engagement syndical

« J’ai adhéré au syndicalisme acéricole parce que je trouvais qu’on n’avait pas de droits. Je trouvais que ça n’avait pas de sens de se battre pour obtenir au moins 1 $ la livre », explique le président des Producteurs et productrices acéricoles de Montérégie-Ouest depuis 2022. C’est donc en 1999 qu’il devient administrateur de son syndicat spécialisé. Environ 1 ou 2 ans plus tard, il occupe le poste de 1er vice-président, rôle qu’il a accompli jusqu’en 2022 alors qu’il prenait les rênes à la suite du départ à la retraite de l’ancien président, Serge Beaulieu. Ce qui le motive après presque 25 ans de syndicalisme acéricole ? La promotion. « Je trouve que nos succès actuels, comme futurs, dépendent de la promotion de l’érable ici et à l’étranger. Nous avons un produit magnifique !, déclare François Béliveau avec ferveur. En tant qu’administrateur, c’est cela qui me motive… plus que bien d’autres sujets ! »

 

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Judith Jetté