« Dans la vie, je n’ai jamais trop forcé les choses », explique le propriétaire de l’Érablière Le coureur des bois. « Tout est toujours tombé à sa place. » C’est ainsi que le chemin vers l’acériculture s’est tracé pour ce Témiscoutain.
En fait, le déclic que l’acériculture pourrait être sa voie s’est fait à l’aube de la vingtaine alors que Justin était finissant en technique forestière et qu’il aidait son oncle à l’érablière. Toutefois, le chemin sera long avant de concrétiser son rêve. En 2009, lors de l’émission de contingent, il dépose, motivé, un projet d’érablière en terres publiques. Malheureusement, son projet reste au fond de la boîte de tirage. Il en sortira immensément déçu, mais garde foi en l’avenir et croit en son rêve. Son premier printemps comme acériculteur a d’ailleurs été des plus marquants : c’était en 2012. « À la fin du mois de mars, on avait eu 7-8 journées avec des 25 degrés. Étant néophyte, je ne savais pas comment réagir à ça. On a eu plein de problèmes. Ça a été l’enfer ! », se remémore Justin. Une chance pour lui que l’ancien propriétaire était à ses côtés pour l’aider, parce que ce départ dans le métier a été très ardu.
sa famille, son alliée
Aujourd’hui, entouré de ses enfants Laurence, 16 ans, et Émile, 14 ans, ainsi que de sa conjointe Lise, Justin exploite 28 000 entailles dans son érablière de Rivière-Bleue, petite municipalité du Bas-Saint-Laurent située à la frontière du Nouveau-Brunswick. Pour l’acériculteur, sa famille est au cœur de ses décisions et fait partie intégrante de son projet. « Dès la fin de semaine, les enfants sont toujours avec nous et ils aiment ça », ajoute avec fierté Justin. « Ils nous aident dans tout ce qu’ils peuvent, que ce soit changer les filtreurs d’osmose, laver les bassins ou remonter les presses. » De plus, sa conjointe Lise, qui a toujours été une alliée, est depuis cette année la maître-bouilleuse, ce qui lui laisse plus de temps pour se consacrer à sa tâche préférée : le travail en forêt. Toutefois, une ombre plane un peu au-dessus de son entreprise et de celles de sa région : le manque de main-d’œuvre. Celui qui caresse la possibilité d’agrandir son exploitation est à la croisée des chemins : « Si je veux me rendre là, je vais devoir aller vers les travailleurs étrangers. Il va me rester à apprendre l’espagnol ! », dit-il en gardant le sourire malgré tout.
il avait tout à apprendre comme administrateur
Tout juste deux ans après ses débuts en acériculture, Justin endosse le rôle d’administrateur au sein du syndicat de sa région. Pour lui, c’était l’occasion idéale pour connaître ce système de mise en marché, qui, parfois, le laissait perplexe, ainsi que les rouages de cette organisation. Rapidement, il y prend goût et met ses compétences et ses connaissances forestières au service des acériculteurs dans plusieurs dossiers touchant les terres publiques. C’est ainsi qu’en 2018, après mûre réflexion et discussions avec sa famille, il prendra la relève de Sylvie Laliberté à la présidence de son syndicat. « Ce n’était pas une décision facile, mais je me suis dit que ce n’est pas un contrat à vie. Si je vois que ça ne fonctionne pas, bien j’arrête, ça finit là », mentionne-t-il, terre à terre. Celui qui est motivé par les défis veut continuer à s’impliquer pour aider les acériculteurs et acéricultrices.
AGA des PPAQ, 29 et 30 mai 2019 au Centre des congrès de Lévis.
« Tant que l’industrie acéricole va continuer à se développer, bien mon entreprise, par la bande, va continuer à prospérer. C’est ce qui me motive chaque jour ! »
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