Marie Brousseau
Administratrice
Côte-du-Sud
une érablière au CŒUR des appalaches
L’Érablière les Frérôts, située à Saint-Fabien-de-Panet au cœur des Appalaches, fait la fierté de la famille Brousseau-Chabot. Il y a 33 ans, Marie Brousseau et Yvan Chabot produisaient leur premier sirop d’érable avec 2 000 entailles à la chaudière et 1 200 sur tubulure. Dès l’année suivante, la récolte se faisait entièrement sur la tubulure. Ils voyaient grand et, surtout, ils croyaient au potentiel de l’érable. Marie et Yvan y ont mis tout leur cœur. « On y croyait et on aimait ça ! », mentionne Marie. « C’est sûr qu’à l’époque, c’était difficile à cause des prix. Mais, en 2020, on peut en vivre et notre fils aussi. » Depuis, leur entreprise n’a cessé de grandir pour atteindre aujourd’hui 57 500 entailles avec une portion sur terres publiques. Producteurs laitiers, par la suite éleveurs de bovins jusqu’en 2020 tout en étant acériculteurs, rien ne les arrêtait.
sa famille : sa grande fierté
Ce qui fait la fierté de Marie, c’est qu’elle et son mari ont su transmettre leur passion à leurs 2 fils. « Je suis contente parce qu’Étienne travaille avec nous et Jérôme, l’aîné, veut avoir une petite érablière. » D’ailleurs, après avoir complété une formation en acériculture, Étienne est devenu actionnaire de l’érablière en 2016 et y travaille à plein temps aux côtés de ses parents.
sa famille : sa grande fierté
Animée par le travail avec sa famille, sa passion pour l’acériculture et son amour de la nature, Marie semble comblée par son rôle d’acéricultrice. En plus de gérer les finances de l’entreprise, Marie participe activement à la production : elle concentre l’eau d’érable, fait bouillir et entretient le fourneau. « Le matin, vers 6 h, je mets en marche le concentrateur et je pars le fourneau, parce qu’on chauffe au bois. Ensuite, toutes les demi-heures, je dois remettre du bois pour alimenter le feu. Mon fils vient me rejoindre sur l’heure du midi. » Le printemps 2020 marquait pour elle le commencement de son travail à plein temps pour l’érablière et elle en est ravie. « J’ai pris ma retraite comme technicienne administrative le 18 mars 2020, tout juste au début de la pandémie et du temps des sucres. »
s’informer : la clé du succès
Au fil des ans, c’est ce principe qui a toujours motivé Marie à s’impliquer au sein de plusieurs organismes, dont les Producteurs et productrices acéricoles de la Côte-du-Sud. « C’est important de s’impliquer, parce que pour donner ton point de vue, tu dois d’abord être renseigné. » Au sein du syndicat acéricole, Marie s’est engagée en 2014 lorsque l’administrateur de son coin de pays a laissé sa place. « Il fallait quelqu’un pour représenter le haut du comté, parce que la réalité est différente. » Rien ne semble arrêter Marie dans son engagement : elle est hésitante au départ, mais lorsqu’elle embarque, elle y donne tout son cœur. Récemment, elle a rejoint la table de gestion intégrée des ressources et du territoire de sa région et elle ne regrette pas son choix.
« Il y a tellement de choses à apprendre. Si tu veux être performant, tu dois être là quelques années pour que ce soit profitable et pour faire évoluer les dossiers. J’ai encore à apporter dans les comités. Je commence juste à apprendre. »
Marie croit en ce système de mise en marché collective qu’elle a vu grandir. Son souhait est qu’on le poursuive et qu’on l’améliore : « La force du réseau est de se tenir ensemble pour continuer. Aussi, il faut que les gens viennent aux rencontres pour réaliser les bénéfices de ce syndicat », conclut-elle avec fougue.