Faites connaissance avec les administrateurs et administratrices des PPAQ

Maurice Vigneault

Administrateur
Centre-du-Québec

Maurice Vigneault, avec barbe ou sans barbe, c’est le même homme : toujours aussi engagé, enjoué et prenant un grand plaisir aux débats. Pour lui, ils sont nécessaires, sains et constructifs au sein des PPAQ : « Quand on se donne la peine de faire des débats… ça vaut la peine ! », déclare Maurice avec enthousiasme.

« Pour un gars qui a une grande gueule comme moi, maudit que c’est une belle place ! »

 

 

LA FORÊT, SA PASSION
Maurice est, avant toute autre chose, un agriculteur, un acériculteur, un homme qui se sent bien dans sa forêt, au grand air, à faire du jardinage. En fait, le jeune Maurice préférait de loin la forêt à l’école, surtout pendant le temps des sucres lors duquel il allait aider son père qui exploitait 2 500 entailles. Toutefois, c’est l’agriculture qui arrive en premier dans la vie active de Maurice, lorsqu’il achète la ferme laitière de son père.

UNE DEUXIÈME CARRIÈRE
Sa passion pour la forêt l’a rattrapé à l’aube de la quarantaine. C’est alors qu’avec sa conjointe, Claire, ils vendent tous leurs actifs laitiers et acquièrent des terres à bois sur lesquelles il y avait des érablières. « J’avais deux passions : l’agriculture et la foresterie. J’étais bien attiré par la foresterie. Quand j’ai eu assez fait en agriculture, j’ai décidé de faire une deuxième carrière. C’est à la mode aujourd’hui, une deuxième carrière à 43 ans ! », lance Maurice à la blague. Aujourd’hui, leur entreprise acéricole compte 17 000 entailles réparties sur 500 acres chez lui, chez son frère et sur terres publiques. Si, maintenant, Maurice peut vivre de l’acériculture, cela n’a pas toujours été le cas : il a connu des débuts très difficiles. « Lorsque les contingents ont commencé en 2003, ça faisait juste trois ans que j’étais en exploitation et, chaque année, j’avais grossi un peu mes entailles de 4 000 à 7 000, puis à 9 000. Ça fait que je me suis ramassé avec un quota de 1,5 livre par entaille. C’était pas gros ! C’était pas des temps faciles », raconte Maurice avec émotion. « Mais, avec le temps, j’ai pu obtenir plus de contingent. »

UN HOMME BIEN ENTOURÉ
« C’est compliqué d’avoir des employés en acériculture », voilà le constat de Maurice. Toutefois, il prend cela une saison à la fois. « Tous les ans, on trouve des solutions pour la main-d’œuvre ». Ce printemps, Maurice a pu compter sur l’aide de sa fille Hélène, de son fils André ainsi que de son beau-frère, qui ont pu l’aider chacun à leur façon. « Ma fille m’a dit que si j’installais l’Internet à la cabane, elle allait pouvoir m’aider à entailler 2-3 heures par jour, parce qu’elle peut faire son travail à distance. Elle est arrivée en février. », explique Maurice avec fierté. Son épouse Claire est une alliée indéfectible pour lui, puisqu’elle est responsable de l’administration. Il ajoute, reconnaissant : « Elle s’occupe de ça avec beaucoup de patience, de détermination et de professionnalisme ».

LA VIE SYNDICALE FAIT PARTIE DU TRAVAIL
Président de son syndicat de base, par la suite président de la Fédération régionale de Lotbinière-Mégantic (disparue en 2012 lors du remaniement des régions agricoles de l’UPA du futur) et administrateur du Syndicat des producteurs acéricoles du Centre-du-Québec depuis les six dernières années, Maurice a une longue feuille de route en vie syndicale. Pour lui, cet engagement vis-à-vis des organisations fait partie du travail d’agriculteur ou d’acériculteur : « Un petit peu d’implication, ça fait partie de notre job aussi ! Dans notre métier, il y a une partie qui est de s’impliquer dans nos organisations. Moi, quand je fais du syndicalisme agricole, je travaille. »

 

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Marie Brousseau