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Alain Gauthier

Président
Québec–Rive-Nord

Alain Gauthier célèbre cette année son 40e printemps en tant que producteur acéricole. Il est, bien sûr, l’un des témoins de l’évolution de l’acériculture, mais surtout l’un des grands bâtisseurs de cette production telle qu’on la connaît aujourd’hui.

L’érable a toujours fait partie de sa vie

Tout jeune, il allait amasser l’eau d’érable dans les chaudières sur l’érablière de son père. À l’adolescence, il s’y rendait aidé de chevaux. « Toutes les raisons étaient bonnes pour manquer les cours, même quand j’étais à l’université », se remémore-t-il en riant. C’est l’agronomie qu’il avait initialement choisie comme profession. « J’aimais ça, mais quand j’ai pu partir une érablière avec mes frères, j’ai sauté sur l’occasion », souligne-t-il. Ensemble, les 5 frères ont bâti une entreprise de 125 000 entailles à Rivière-à-Pierre, dans la région de Québec. Leur production est biologique et vouée au vrac. « Nous avons toujours aimé moderniser notre entreprise. Nous avons deux évaporateurs électriques », ajoute Alain Gauthier. Ce dernier précise que la relève de l’entreprise est assurée. Les enfants des frères Gauthier prendront peu à peu les rênes de l’érablière. « Un de mes frères a vendu à sa fille il y a 2 ans. On fait place à la prochaine génération tranquillement », relate-t-il.

Alain Gauthier

Alain Gauthier s’engage à aider les acériculteurs

Quand Alain Gauthier a démarré son entreprise avec ses frères au début des années 80, l’acériculture n’était évidemment pas ce qu’elle est aujourd’hui. Il a choisi de s’impliquer dans le mouvement syndical pour améliorer les conditions des acériculteurs. Il ne se doutait toutefois pas qu’il contribuerait notamment à la signature du plan conjoint et qu’il serait au cœur des grandes batailles que cette production a connues.

La création de la Banque de sirop d’érable

Il revient sur un événement qui a profondément marqué l’industrie acéricole, la création de la Banque de sirop d’érable, devenue essentielle pour assurer une stabilité des revenus. « Il y a eu un crash dans le sirop d’érable en 1988. La production a été très grande et les acheteurs ne voulaient plus de sirop d’érable. Il se vendait 1 $ la livre. Cette année-là, nous avons eu 85 réunions. C’était une question de survie pour plusieurs producteurs », évoque Alain Gauthier. Le travail et la ténacité des acériculteurs ont porté leurs fruits.

L’acériculture est un travail d’équipe

Quand Alain Gauthier pense à toutes ses années d’implication, il n’a que de bons mots pour les camarades acériculteurs avec qui il a œuvré et il veille encore à faire de l’acériculture, une industrie prospère.

« C’est un travail d’équipe qui dure depuis 35 ans. J’ai connu des gens formidables qui ont fait avancer l’acériculture de façon rapide »

Raconte-t-il un brin nostalgique. L’acériculteur ajoute que, selon lui, dans le système actuel, tout le monde peut avoir de la rentabilité. Alain Gauthier est immensément fier que l’acériculture soit passée d’une production folklorique à une profession dont on peut vivre.

Sa plus grande fierté demeure familiale. C’est celle d’avoir construit une érablière de 125 000 entailles avec ses frères, sans aucune chicane!

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Karine Douville