David Hall
Président
Montérégie-Est
Les Hall, acériculteurs depuis 1860
Cinquième génération à travailler la terre de ses ancêtres à Lac-Brome en Montérégie, David Hall est un acériculteur passionné, doublé d’un producteur d’agneaux. Son entreprise Ferme Hallacres Farm est un héritage qui se perpétue depuis 1860. Avec ses 21 000 entailles et ses 300 moutons, David peut compter sur le soutien de sa famille pour mener à bien ses projets. Père de 3 enfants, 2 filles et un garçon, David a le plaisir de travailler au quotidien avec son fils Andrew, actionnaire de l’entreprise familiale depuis 5 ans et sixième génération sur cette terre ancestrale.
De l’université à la terre
L’histoire de David semble, pour lui, bien anodine : après des études à l’Université McGill à Montréal, il fait un retour sur la terre familiale, qu’il acquiert en 1985 de son père. Jusqu’à cette époque, « mon père faisait le sirop d’érable de la vieille façon : pas d’électricité », mentionne David. Durant les 9 premières années, le nouvel acériculteur a fonctionné avec une génératrice et un vieux séparateur. Toutefois, dès le début des années 1990, David ajoutait des entailles chaque année afin d’exploiter son érablière au maximum. Cette forêt familiale compte aujourd’hui 12 000 entailles. Par la suite, un autre lopin de terre de 9000 entailles avec contingent est venu s’ajouter.
La nature lui donne une leçon
Pour David Hall et sa famille, l’année 2008 a été marquante puisque la quantité énorme de neige reçue a eu raison de l’ancienne cabane à sucre qui était située sur la petite côte. « On a seulement pu rentrer à la cabane en tracteur dans la dernière semaine de bouillage, parce qu’il y avait trop de neige et trop de glace. On ne pouvait pas monter la côte », se souvient David. C’en était fait de la vieille cabane. En 2009, les Hall construisaient leur nouvelle installation, mais cette fois au pied de la colline.

Au-delà des frontières
Pour sortir de son quotidien et recharger ses batteries, David et sa conjointe aiment beaucoup voyager. « Comme on dit : Happy wife, happy life! », mentionne à la blague David. Chez les Hall, Noël se passe sous le soleil des Caraïbes, puisque les 3 enfants et le couple se rejoignent chaque année sur l’île de Saint-Martin pour célébrer les fêtes de fin d’année. Également, aller voir ce qui se fait ailleurs est aussi une grande source d’inspiration pour David : il n’hésite pas à traverser la frontière pour aller visiter des acheteurs et des producteurs de sirop d’érable américains. Pour lui, la connaissance du terrain est importante et fait de lui un meilleur administrateur.
16 ans d’engagement syndical
« Arrête de chialer pis rentre dedans ! », a dit un ami et ex-administrateur à David, un soir de réunion où il y avait des élections pour le syndicat. Ce sont donc ces quelques mots qui sont à l’origine de son engagement comme administrateur depuis 16 ans, dont les 6 dernières à titre de président du syndicat acéricole de la Montérégie-Est. « Au début, c’était dur parce que mon français était pauvre. J’étais à la limite de ma compréhension quand j’ai commencé à m’impliquer. Après les réunions, j’étais très fatigué », se rappelle David sur ses débuts. Après toutes ces années, ce Québécois anglophone reste très humble sur ses capacités en français. Cela ne l’a toutefois pas empêché de représenter avec honneur les producteurs et productrices acéricoles de sa région. De plus, il se dit extrêmement fier de tout le chemin parcouru : « Depuis 2010, on a presque doublé les ventes : de 58 à 127 millions de livres. C’est tous ensemble qu’on a fait ça ! ». Le secret de l’implication de David : l’érable, tout simplement.
« Si je continue, c’est parce que j’ai la passion du sirop d’érable ! »