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Francis Lessard

Ancien président
Appalaches–Beauce–Lotbinière

Si Francis Lessard est aujourd’hui acériculteur, c’est en partie grâce à un voisin, ami de ses parents, qui possédait une petite érablière. Dès son plus jeune âge, à la fin de chaque semaine, Francis était impatient, il espérait pouvoir aller à la cabane pendant le week-end. « Le vendredi soir, je n’en dormais pas. Je me disais : “Est-ce qu’il va m’appeler ?” Ça me prenait ma fin de semaine à l’érablière, » se remémore-t-il en souriant. C’est ainsi que sa passion inébranlable pour l’acériculture et la forêt a pris naissance.

 

Son rêve devient réalité en 2008

À 23 ans seulement, après un parcours d’emplois dans des scieries et dans des entreprises agricoles diverses, ce jeune homme originaire de Robertsonville, dans la MRC des Appalaches, réalise enfin son rêve, soit celui de devenir acériculteur. Le printemps 2008 fut pour Francis son premier à la tête de sa propre érablière située à Saint-Jean-de-Brébeuf. Bien vite, il retourne sur les bancs d’école afin d’obtenir son DEP en production acéricole pour deux raisons : la connaissance, mais aussi la possibilité d’accéder à certains programmes d’aide à l’établissement et au démarrage. « En ayant peu d’argent, je voulais que chaque sou investi soit rentabilisé », explique-t-il. « Ça m’a permis de mettre des priorités d’investissement dans l’entreprise. »

 

Pas facile d’obtenir du soutien financier à 23 ans

L’acquisition de cette érablière de 16 000 entailles a donné un peu de fil à retordre à Francis : il devait prouver aux institutions financières que malgré son jeune âge et ne venant pas du milieu agricole, il était sérieux dans sa démarche et que celles-ci pouvaient lui faire confiance. Ainsi, Francis s’est tourné vers son père afin d’avoir un appui solide face aux demandes des prêteurs. « À deux ans de sa retraite, mon père a décidé d’embarquer avec moi. Disons que je suis un peu entêté, ce qui fait que mon père a mal dormi pendant quelques semaines avant de finalement accepter de m’aider », raconte Francis.

Sa passion, le travail en forêt

Plus que tout, ce qui fait vibrer Francis au point où il en devient fébrile reste l’aménagement de son érablière. « Pour moi, l’année de production commence tout de suite après le désentaillage. C’est mon début de saison à moi. Bûcher, aménager mon boisé, voir les jeunes pousses, c’est ce qui me passionne vraiment », explique-t-il avec ferveur. D’ailleurs, pour lui, une journée sans sa scie à chaîne n’est pas une journée de travail. Cet homme doté de fougue, de cran et de passion pour son métier arrive d’ailleurs à gérer seul son entreprise, autant en forêt que lors de la saison de production. « Dans ma nouvelle cabane, je me suis assuré d’avoir des équipements et des installations qui me permettent de faire le maximum seul », mentionne-t-il bien humblement. « C’est certain que si quelqu’un s’offre, il va toujours rester quelque chose à faire. »

Jeune papa et homme engagé

Francis est aussi un père de famille fort occupé par sa jeune marmaille. Avec sa conjointe Catherine, ils sont les heureux parents de trois enfants âgés de 10 mois à 4 ans… et un quatrième est en route ! Ceci ne l’empêche toutefois pas de continuer à s’impliquer dans la vie syndicale agricole, chose qu’il a faite dès ses débuts comme acériculteur en 2008, avec son syndicat local. Quelques années plus tard, il se joint à son syndicat acéricole, dont il est d’ailleurs le président depuis 2016. Sa motivation première : aider les jeunes à démarrer en agriculture et en acériculture en rendant accessible l’information sur l’aide au démarrage et à la relève.

« J’ai toujours comme ambition d’apporter ce que je peux comme expérience pour aplanir les pentes que les nouveaux producteurs ont à surmonter lorsqu’ils démarrent une production. Je suis passé par là, j’aimerais que ce soit moins difficile pour eux. »

 

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Éric Bouchard