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Guy Breault

Président
Lanaudière

Le milieu agricole n’a plus de secrets pour Guy, puisqu’il y a toujours vécu. « Avec ma famille, j’habitais du côté sud du rang Kildare et mon oncle exploitait l’érablière du côté nord. Pendant les sucres, je traversais tout le temps le rang pour l’aider », se souvient Guy avec plaisir.

Du lait à l’érable

En 1988, Guy devient acériculteur : il prend alors la succession de son oncle sur la ferme ancestrale de la 7e génération de Breault, qui comprend aussi l’érablière de 4 000 entailles où il allait donner un coup de main dans sa jeunesse. Guy combinera les métiers de producteur laitier et d’acériculteur jusqu’en 2003, année de la mise en place des contingents en acériculture. « Après des années plutôt difficiles dans le lait, j’ai décidé de troquer mon troupeau et mon quota laitier pour des érables », mentionne-t-il. Dès lors, en plus d’exploiter son érablière de 4 000 entailles à Rawdon, il en achète une autre de 25 000 entailles à Notre-Dame-de-la-Merci.

À fond dans la transformation

« À la fin des années 1980, un gallon de sirop d’érable se vendait 20 $. Ma conjointe et moi avons alors décidé de suivre toutes les formations possibles pour développer une plus-value à notre sirop d’érable », explique Guy sur ses débuts en acériculture lorsque le prix était bas et instable. Avec sa femme, Guylaine, ils ont misé sur la transformation et la vente directe aux consommateurs. Ceci les a menés aux quatre coins des Laurentides et de Lanaudière, dans leur cabane à sucre mobile où ils expliquaient la production, offraient des dégustations et vendaient des produits d’érable. « On s’est même rendus au Jardin Botanique de Montréal où on faisait déguster des grillons dans une bouchée de tire d’érable », raconte-t-il, encore étonné de cette expérience.

Au fil des ans, Guy voit l’intérêt pour ses produits d’érable augmenter et décide de bâtir sa propre usine de transformation afin de pouvoir répondre à la demande croissante. « Au début, on faisait toute la transformation à la maison : la cuisson dans la cuisine, le lavage dans la salle de bain, l’emballage dans le salon. Disons qu’au printemps, la maison était pas mal collante », explique-t-il en riant. La transformation des produits d’érable était au cœur de leur modèle d’affaires. Tellement que le couple offrait des formations en transformation et que Guylaine est même devenue juge pour des concours internationaux de produits d’érable !

Une relève déjà à l’œuvre

Père de quatre enfants et grand-père de cinq petits-enfants, Guy est très heureux de pouvoir travailler aux côtés d’un de ses fils, Guillaume, depuis 2017. Le troisième enfant Breault a suivi les traces de son père en embrassant le métier d’acériculteur. « Mon fils et ma belle-fille ont pris la relève de la transformation des produits d’érable. Guylaine et moi leur avons transmis notre savoir. C’est à leur tour maintenant de le faire à leur façon », explique Guy avec fierté.

Plus de 40 ans au service des agriculteurs

Guy s’est toujours donné pour sa communauté agricole : participation à la relève agricole dès sa majorité, implication par la suite dans son syndicat de base ainsi que dans des organismes d’affaires de sa région. Cela fait maintenant 18 ans qu’il s’investit dans la cause acéricole, les cinq dernières années étant à titre de président de son syndicat.

"Portes

« Travailler à bâtir l’équité dans la collectivité acéricole, mais aussi avec les transformateurs, m’a toujours poussé à prendre la parole. »

 

Administrateur aguerri, Guy a un désir profond de vouloir le bien collectif. Il est toutefois conscient que ses idées ne seront pas acceptées dès la première fois. D’ailleurs, sa grande expérience syndicale lui permet de poser un regard réfléchi sur la question : « Comme disait Rolland, l’ancien président de mon syndicat : « Tu sèmes une graine, tu l’arroses un peu et puis elle pousse, ce n’est pas trop long ! ».

 

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Lucie Bolduc