Joël Larrivée
Vice-président
Estrie
Le sirop d’érable a toujours fait partie de la vie du président du Syndicat des Producteurs et productrices acéricoles de l’Estrie, Joël Larrivée. Ce n’est pas étonnant puisqu’il représente la 3e génération sur l’érablière familiale située à Saint-Adrien-de-Ham. « Je suis même né dans le temps des sucres », rigole-t-il.
Des parents innovateurs
Il raconte que ses parents, assez innovateurs, ont été parmi les premiers de la région à installer de la tubulure et un osmoseur. « À l’époque, aucune entreprise ne pouvait leur fournir ces équipements. Ils les ont achetés en Ontario », explique-t-il. Joël Larrivée a passé une grande partie de son enfance et de son adolescence sur l’érablière avec ses parents. « À 14 ans, je participais même à l’installation d’érablières aux alentours de chez nous avec mon père », se remémore-t-il.
Entre tradition et modernité
Il a toutefois dû patienter avant de prendre les rênes de l’érablière familiale. « L’entreprise n’était pas assez rentable pour faire vivre deux familles et mon père n’était pas prêt pour la retrait. Je suis donc allé travailler à l’extérieur pendant un certain temps. J’ai acheté l’entreprise en 1998 », mentionne-t-il. L’érablière comptait alors 20 000 entailles. Au cours des dernières années, 5 000 entailles se sont ajoutées grâce à l’achat d’entreprises voisines. De plus, sa production, vouée essentiellement au vrac, est devenue biologique en 2016. Bien que l’érablière se soit modernisée assez rapidement, elle a conservé certains aspects plus traditionnels, comme le chauffage au bois et l’installation de la tubulure à l’aide d’un cheval. Joël évoque avec joie la pérennité de ce patrimoine familial qui passera par la 4e génération. À l’image de ses parents, il transmettra lui aussi le flambeau à une relève passionnée par l’érable, éventuellement.

La force du travail d’équipe
Joël Larrivée conjugue son rôle de producteur acéricole à celui de président du Syndicat de Producteurs et productrices acéricoles de l’Estrie depuis 2016. Il a aussi été administrateur du syndicat pendant 4 ans avant d’en devenir le président.
« J’ai commencé à m’impliquer en allant aux réunions pour obtenir de l’information, notamment sur le contingent. De fil en aiguille, je me suis engagé de plus en plus, pour finalement me porter volontaire pour un poste d’administrateur, puis de président »
Joël ajoute bien humblement que les candidats ne se bousculaient pas aux portes pour être administrateur ou président du regroupement régional. Il a tout simplement choisi de plonger. Le dossier des terres publiques lui tient particulièrement à cœur. Il n’a d’ailleurs que de bons mots pour les administrateurs et le secrétaire de sa région avec lesquels il est heureux de pouvoir travailler en équipe à faire avancer les projets.