Faites connaissance avec les administrateurs et administratrices des PPAQ

Karine Douville

Administratrice
Québec–Rive-Nord

Karine Douville a trouvé dans l’acériculture la profession parfaite pour conjuguer son côté entrepreneurial et ses valeurs profondes. Pourtant, si on lui avait dit, plus jeune, qu’un jour elle deviendrait productrice acéricole, elle aurait probablement été fort étonnée! « J’ai toujours baigné dans le sirop d’érable, mais je n’avais jamais pensé faire carrière en acériculture », lance-t-elle. Karine raconte qu’avant, elle associait l’acériculture à un travail manuel davantage réservé aux hommes. « Il n’y avait pas beaucoup de femmes dans ce domaine quand j’étais plus jeune. Alors, j’avais un blocage psychologique », résume-t-elle.

De Saint-Ubalde au Nouveau-Brunswick

Après avoir passé son enfance sur l’érablière familiale de Saint-Ubalde dans la région de Québec, elle a entrepris des études en administration et en marketing à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Diplôme en poche, elle a choisi de s’installer au Nouveau-Brunswick. Elle y a rencontré son conjoint et le couple a décidé de fonder une famille. « La flamme pour l’érable s’est rallumée quand j’ai eu mes enfants. Je me demandais ce que j’allais leur léguer. J’avais envie de leur offrir une vie à la campagne », se remémore-t-elle. Il n’en fallait pas plus pour qu’elle soit de retour dans sa région natale.

Karine Douville

Retour aux sources

« Quand je suis revenue à Saint-Ubalde en 2012, il y avait une entreprise acéricole à vendre. J’ai sauté sur l’occasion et j’ai décidé de continuer la tradition de chez nous », évoque-t-elle. Karine possède aujourd’hui une érablière de 30 000 entailles. Elle vend une grande partie de sa production en vrac, mais elle distribue aussi divers produits transformés aux consommateurs de sa région.

L’érable, une histoire de famille chez les Douville

Karine exploite un centre de bouillage avec son père et ses frères, également acériculteurs. « Ensemble, nous avons 80 000 entailles et nous bouillons aussi l’eau d’érable d’autres acériculteurs de la région », précise-t-elle. Dans l’entreprise, Karine gère tout ce qui concerne la forêt. « J’ai des employés sur le terrain sur lesquels je peux compter. Pour 2020, nous avons aussi embauché quatre Guatémaltèques. Ils seront avec nous jusqu’au 1er septembre », ajoute-t-elle.

Administratrice, entrepreneure et mère

Karine est devenue administratrice de son syndicat régional il y a 3 ans. « Quelqu’un m’a proposée, mais avec 3 enfants, j’hésitais. L’idée m’a trotté dans la tête pendant un an avant que j’accepte », résume-t-elle. Karine aime, bien sûr, être impliquée, mais surtout elle croit à la force du nombre.

« On s’améliore en partageant notre réalité avec d’autres producteurs. En travaillant en groupe, nous sommes plus forts et nous allons plus vite. Il y a de bonnes et de moins bonnes années, mais somme toute, tout le monde est gagnant »

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David Hall