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Yan Gaudet

Administrateur
Outaouais-Laurentides

Jeune trentenaire passionné par son métier, sa région et la forêt, Yan Gaudet vit dans la région du Témiscamingue, plus précisément à Duhamel-Ouest, municipalité de 880 habitants près de la frontière avec l’Ontario. Comme pour beaucoup de Québécois, le sirop d’érable semble lui couler dans les veines. Dès sa plus tendre enfance, il goûte aux joies de l’érable avec son grand-père maternel et un de ses oncles paternels qui, chacun, possède une petite cabane à sucre d’environ 500 entailles. Celui qui a travaillé pendant quelques années comme technicien forestier au ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs de sa région ne pensait pas qu’un jour, le sirop d’érable serait sa source de revenu. En 2007, quand les PPAQ offrent du contingent de production pour la première fois depuis la mise en place du contingentement en 2003, Yan décide alors de tenter sa chance. Il veut, lui aussi, posséder sa propre érablière comme son père, acériculteur depuis 1998. Déception, la chance ne lui sourit pas. Il ne se décourage pas pour autant et dépose à nouveau sa candidature en 2008. Cette fois, c’est la bonne : 10 000 entailles de contingent sur terres publiques dans sa région lui sont octroyées. Débute alors son nouveau métier : acériculteur. Très dynamique et ouvert aux autres, Yan ne s’en tient pas qu’à son érablière; il devient également représentant pour un fabricant d’équipements acéricoles. En 2016, Yan et son père Luc décident d’unir leurs forces et leurs entreprises pour n’en fonder qu’une seule. Leur érablière familiale compte 29 000 entailles sur terres publiques.

Yan Gaudet

Contrairement à plusieurs de ses collègues acériculteurs, Yan, lui, se souvient avec bonheur de la saison des sucres 2018, puisqu’il est devenu papa. Son petit garçon a vu le jour à la fin du mois de février : « Une chance que la saison était tardive », dit-il. Heureux, il ajoute : « Ma conjointe a pu être tout le printemps avec moi à la cabane. » Ce n’est d’ailleurs pas tous les jours faciles, puisque son érablière est située à 140 km du domicile familial, dont une trentaine de kilomètres sur un chemin forestier. Durant la période estivale, il peut prendre un peu de temps pour lui et sa famille. Sa passion : la pêche. « Nous sommes dans une grosse région de lacs. Ma conjointe et moi, on adore la pêche. Des lacs, en veux-tu, en v’là ! ».

En discutant avec lui, on comprend qu’il ne voit pas son engagement comme quelque chose d’extraordinaire ou de particulier. Pour lui, il y a « toujours quelque chose à améliorer et si tu t’assoies, tu régresses ». Membre du conseil d’administration de la région acéricole de l’Outaouais-Laurentides depuis 2010, Yan ne compte pas les heures sur la route, et encore moins les centaines de kilomètres qui le mènent aux diverses réunions. Sa volonté : faire évoluer l’industrie. Sa motivation : donner une voix à sa région. Ce Témiscamien fier de ses origines croit en la force d’une collectivité et souhaite que les acériculteurs et acéricultrices se lèvent et parlent :

« Il ne faut pas que les producteurs aient peur. Il faut qu’ils viennent nous parler ».

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Joël Larrivée