Les origines du sirop d’érable
Le sirop d’érable : une histoire ancrée dans nos racines
Au fil des siècles, la simple sève sucrée recueillie au printemps est devenue cet or blond, tant prisé au Québec et de par le monde.
C’est aux Premières Nations que nous devons la découverte de l’eau d’érable, déjà récoltée bien avant l’arrivée des premiers Européens dans le Nouveau Monde. Selon certains historiens, elles auraient découvert l’eau d’érable en coupant l’écorce d’un érable pour ne pas mourir de faim. À l’époque, le cambium des arbres, cette partie comestible entre le bois dur et l’écorce, était un aliment de survie. Ils auraient alors commencé à récolter l’eau d’érable et à l’utiliser notamment pour cuire le gibier, le maïs et les haricots.
Les érables à sucre rouges et argentés renferment un trésor, la sève d’érable, aussi appelée eau d’érable. Les températures glaciales de l’hiver québécois, suivies du redoux du printemps, permettent à cette précieuse sève de couler et d’être récoltée dans les érablières du Québec. Les produits d’érable purs à 100 %, comme le sirop, le beurre et le sucre d’érable, sont fabriqués à partir de ce seul ingrédient.
Visionnez cette courte vidéo animée qui raconte les origines du sirop d’érable :
Découverte de l’eau d’érable
Jacques Cartier est le premier Européen à découvrir l’érable à sucre et l’eau d’érable. Un Amérindien lui apprend que, dans sa langue, l’érable à sucre porte le nom de « couton ».
Cuisiner autrement
En partageant leurs connaissances culinaires, Européens et Amérindiens créent, au fil du temps, une nouvelle façon de cuisiner. L’eau d’érable sert, quant à elle, de boisson fortifiante.
Découverte du sucre d’érable
Grâce au chaudron en fer apporté de France, les Européens et les Amérindiens découvrent comment fabriquer le sucre d’érable à partir de l’eau d’érable déjà utilisée par les Amérindiens.
Une femme d’affaires qui a du flair
Le roi Louis XIV raffole des dragées, de petites confiseries de sucre. Agathe de Repentigny, une femme d’affaires de Montréal, lui en envoie au sucre d’érable. En 1701, elle exporte 30 000 livres de sucre d’érable vers la France.
La banique
Les Amérindiens et les coureurs des bois mangent de la banique, une galette faite de farine de maïs, de graisse d’ours et de sucre d’érable, pour leur donner de l’énergie lors de leurs longs déplacements.
Nouvelle technique d’entaillage
Les techniques d’entaillage s’affinent. On abandonne le trait de hache pour le chalumeau de bois.
Les premières cabanes à sucre apparaissent.
Premières parties de sucre
Les premières cabanes à sucre faites de planches sont construites au milieu du 19e siècle. Dès 1868 s’organisent les « parties de sucre » destinées aux citadins nostalgiques de leurs racines, un fleuron de la culture québécoise.
Le métal remplace le bois
Les chaudières et les chalumeaux de métal remplacent ceux en bois.
Invention de l’évaporateur
L’évaporateur, une invention américaine brevetée en 1889, est adapté à la production du sirop d’érable au Québec par les frères Small. Le chaudron de fer se voit peu à peu abandonné en faveur de cet équipement, qui augmente la quantité et la qualité de la production.
Invention du beurre d’érable
On invente le beurre d’érable en faisant bouillir le sirop jusqu’à 112 °C.
La canne de sirop
La conserve de sirop d’érable de 591 ml fait son apparition dans les supermarchés et entraîne un changement important : la consommation du sucre d’érable est remplacée par celle du sirop d’érable. C’est un concours de dessin qui a donné naissance à la légendaire image que l’on retrouve encore aujourd’hui sur les « cannes » de sirop d’érable.
Arrivée de la tubulure
On installe de la tubulure dans les érablières.
Identification des valeurs nutritives
On identifie des vitamines et des minéraux dans le sirop d’érable.
Découverte du Québécol
Les chercheurs découvrent que le sirop d’érable contient une molécule, le Québécol, que l’on ne trouve nulle part ailleurs dans la nature. Le Québécol fait partie de la famille des polyphénols, des molécules bénéfiques pour la santé.
Commercialisation de l’eau d’érable
En 2013 commence la commercialisation d’eau d’érable du Québec, dont la qualité est garantie par la nouvelle certification NAPSI.
Exportation mondiale
Les produits d’érable du Québec sont exportés dans plus de 60 pays. Le Québec assure 72 % de la production mondiale.
Émission d'entailles
Avec l’émission de 7 millions d’entailles supplémentaires, 1 200 nouvelles entreprises intègrent la grande famille acéricole.
Une importante production
Le Québec produit en moyenne 150 millions de livres de sirop d’érable annuellement, alors qu’un record est établi en 2022 avec plus de 211 millions de livres de sirop d’érable.
Le sirop d’érable est maintenant exporté dans plus de 70 pays.